Le quotidien chilien « El Siete » a dénoncé les graves violations des droits de l’Homme commises par le polisario dans les camps de Tindouf, au sud de l’Algérie, à l’encontre de sahraouis qui sont soumis aux plus graves formes de torture et d’humiliation de la part de leurs bourreaux et de leurs complices dans des centres de détention clandestins.
Dans un article signé Arnestina Fuentes, le média chilien rapporte des témoignages obtenus par une délégation de l’ONG « Droits de l’homme sans frontières », une fondation latino-américaine de défense des droits de l’Homme, qui a visité les provinces du sud du Royaume et rencontré des victimes du polisario ayant subi des crimes atroces, au fil des ans, de la part des dirigeants du polisario.
El Siete précise que la délégation, composée de Juan Carlos Moraga, président de la fondation, de la directrice juridique, Erika Botero ainsi que la secrétaire générale de cette ONG, Camila Araya, a rencontré Saadani Maa Al-Ainin, qui a raconté comment elle avait été torturée physiquement et psychologiquement, alors qu’elle était encore une enfant, avant d’être déportée de force à Cuba.
« Pendant deux heures, les représentants de Droits de l’Homme Sans Frontières ont écouté le témoignage de Saadani, qui a pleuré en évoquant ses souffrances et l’histoire de sa famille aux mains de ce mouvement armé, criminel et violeur des droits de l’homme », ajoute le journal.
La délégation a rencontré d’anciens membres fondateurs du polisario qui ont été désabusés par ce mouvement et ont décidé de le quitter. Ils ont ensuite rejoint le Mouvement sahraoui pour la paix et militent actuellement en faveur des droits de l’Homme et pour une solution à ce conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Le journal chilien relate également l’histoire d’Ahmed Kher, qui avait osé exprimer son désaccord avec la direction du polisario. Il a dû passer 14 ans en prison, dont 10 ans en isolement, au cours desquels il a subi des tortures répétées, des simulacres d’exécution, des humiliations et toutes sortes de violations de ses droits élémentaires.
El Siete écrit qu’ »avec une rage qui montait au fur et à mesure qu’il évoquait ces événements, il a mentionné l’entraînement des enfants au maniement des armes et l’humiliation de femmes qui, lorsqu’elles exprimaient leur désillusion à l’égard du groupe armé, finissaient par être torturées et violées par les plus hauts dirigeants du polisario. Certaines de ces femmes étaient mineures, et les plaintes pour ces crimes se trouvent devant des tribunaux internationaux, notamment en Espagne », rappelle le média chilien.
La torture subie par Ahmed Kher dans les prisons du polisario est comparable à la situation vécue par le président de la fondation dans les prisons d’Augusto Pinochet, écrit El Siete, soulignant que les tortionnaires de Pinochet au Chili et ceux du polisario en Algérie sont semblables dans la manière d’infliger les supplices.
Le journal chilien conclut que la rencontre entre la délégation latino-américaine et les victimes des crimes du polisario a mis en évidence que la défense les droits de l’homme, où qu’ils soient dans le monde, est une cause commune.