Le Centre international de recherches sur la prévention du recrutement des enfants soldats, basé à Dakhla, a initié un modèle prospectif novateur de coopération entre les milieux académiques et le secteur de la défense en Afrique, en vue de relever les défis complexes liés au recrutement et à la protection des enfants.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de partenariats établis avec de grandes académies militaires du continent, notamment le Collège de guerre de Zambakro en Côte d’Ivoire, ainsi que des institutions en République démocratique du Congo. Le Centre s’emploie ainsi à intégrer directement les visions militaires dans la recherche académique et l’innovation politique.
La visite d’une délégation militaire de haut niveau de la République de Côte d’Ivoire au siège du Centre à Dakhla a marqué une étape importante dans le renforcement de la coopération continentale et internationale en matière de protection de l’enfance, notamment dans les zones de conflit les plus vulnérables.
Cette dynamique illustre également le rôle de leadership du Royaume du Maroc, soutenu par les initiatives Royales, en faveur d’une renaissance africaine durable et inclusive, particulièrement dans le domaine de la protection des enfants contre le recrutement armé.
À cette occasion, le Centre a procédé à la signature d’un accord de partenariat avec la Coordination africaine des droits de l’homme au sein des forces armées.
Dans une déclaration à la MAP, le président du Centre, Abdelkader Filali, a indiqué que cet accord vise à développer une vision innovante conciliant recherche académique et action opérationnelle dans les secteurs de la défense et de la sécurité, dans le but ultime de protéger les enfants contre toute forme d’exploitation dans les zones de conflit.
Il a précisé que cet accord s’appuie sur l’expérience du Centre acquise à travers des recherches de terrain menées au Sahel, en Amérique latine, en Asie de l’Est, ainsi qu’en Côte d’Ivoire et en République démocratique du Congo.
De son côté, le coordonnateur général de la Coordination africaine des droits de l’homme pour les forces armées, Bakari Sidiki Diaby, a souligné que cet accord vise à mutualiser les efforts et à partager les expertises pour lutter efficacement contre le phénomène du recrutement des enfants, ajoutant qu’il appartient désormais à l’Afrique de proposer des solutions concrètes à ce défi international.
Pour sa part, le Colonel Blé Tanouhe Seraphin, commandant de l’École militaire préparatoire technique de Bingerville, a affirmé que cette visite à Dakhla a permis de poser les bases d’une coopération fructueuse entre le Centre et les institutions ivoiriennes œuvrant dans ce domaine.
Cette visite a aussi été marquée par le lancement du programme « Chercheurs Résidants », destiné à constituer une communauté scientifique engagée dans l’élaboration de solutions innovantes pour prévenir le recrutement des enfants.
Par ailleurs, les membres de la délégation ivoirienne ont découvert un programme d’intelligence artificielle mis au point par le Centre, visant à détecter et suivre les milices et groupes armés impliqués dans le recrutement d’enfants à travers le monde.
La délégation ivoirienne comprenait des représentants des structures de formation militaire, du droit international humanitaire, ainsi que de la Coordination africaine des droits de l’homme au sein des forces armées. Elle était conduite par un général de brigade, et comptait également deux colonels, une commandante directrice du bureau de presse des forces armées, ainsi que le coordonnateur général de la Coordination africaine des droits de l’homme dans les forces armées.
(MAP: 30 Septembre 2025)