Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé, lundi 10 Novembre à la Chambre des représentants, que l’Exécutif place au centre de ses priorités la consécration de la justice sociale dans les provinces du Sud, à l’instar des autres provinces et régions du Royaume.
Répondant à une question centrale lors de la séance mensuelle consacrée à « la politique générale relative au développement et à l’investissement dans les provinces du Sud », M. Akhannouch a souligné que le gouvernement considère le chantier de l’État social « non pas comme un simple modèle économique ou social, mais comme un véritable choix politique ».
À cet égard, le chef du gouvernement a salué les résultats positifs obtenus par le département de l’Éducation dans les provinces du Sud qui ont enregistré des progrès tangibles dans la généralisation du programme « Écoles pionnières ».
Ce programme a été mis en œuvre dans toutes les écoles primaires et les collèges de la région de Dakhla, tandis que dans la région de Guelmim-Oued Noun, il couvre désormais toutes les écoles primaires qui sont au nombre de 183, ainsi que 31 collèges supplémentaires, a-t-il fait savoir, ajoutant que dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, le taux de couverture s’élève à 78% dans les écoles primaires et à 61% dans les collèges.
Ces dernières années, les régions du Sud du Royaume ont connu un développement significatif de leurs infrastructures universitaires à différents niveaux, a noté M. Akhannouch, mettant en avant l’augmentation de l’effectif des étudiants inscrits dans les facultés et les instituts spécialisés, qui ont été au nombre de 11.000 étudiants au cours de la précédente année universitaire.
Il a également indiqué que la Cité des métiers et des compétences de Dakhla, inaugurée le week-end dernier pour un coût de 238 millions de dirhams, proposera une nouvelle génération de formations professionnelles répondant aux besoins du marché du travail.
S’agissant de la santé, M. Akhannouch a affirmé que les provinces du Sud du Royaume ont enregistré des progrès tangibles dans la mise à niveau de leurs infrastructures sanitaires, grâce à des projets de réhabilitation des établissements de soins de santé primaires portant sur plus de 104 établissements répartis dans les régions de Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Ed-Dahab. Cela témoigne, selon le chef du gouvernement, de l’engagement de l’État à rapprocher les services de santé des citoyens et à améliorer l’accès aux traitements essentiels.
Et de noter que dans les régions de Guelmim-Oued Noun et de Laâyoune-Sakia El Hamra, deux grands centres hospitaliers universitaires sont en cours de construction, dans le cadre d’une nouvelle génération d’établissements de soins intégrés.
Il s’agit de l’hôpital universitaire de Guelmim, d’une capacité de 500 lits et d’un coût d’environ 2 milliards de dirhams, dont l’achèvement des travaux est prévu fin 2026, et de l’hôpital universitaire de Laâyoune, d’une capacité de 500 lits et d’un coût total d’environ 2,36 milliards de dirhams, dont l’ouverture est prévue avant la fin de l’année, a expliqué M. Akhannouch.
Aussi, a-t-il ajouté, les efforts d’élargissement de l’offre de santé se poursuivent à travers plusieurs projets régionaux et locaux, dont certains sont devenus opérationnels dernièrement, à l’instar de l’hôpital provincial de Tarfaya, tandis que d’autres sont en construction, comme l’hôpital provincial de Sidi Ifni et l’hôpital de proximité relevant de la même province, outre l’hôpital régional de Dakhla (80 lits) et deux unités psychiatriques, l’une à Guelmim et l’autre à Dakhla, d’une capacité de 30 lits chacune.
Les provinces du Sud ambitionnent de développer davantage leurs infrastructures de santé d’ici 2027 par la création de la Fondation Mohammed VI des Sciences de la Santé qui est un complexe hospitalo-universitaire à Dakhla comprenant un hôpital de 300 lits ainsi que des facultés de médecine, d’ingénierie biomédicale, de soins infirmiers et de métiers de santé, où plus de 700 étudiants suivent leurs études actuellement.
De même, le chef du gouvernement a fait état de la mise en service de plusieurs structures pionnières, dont un Centre de référence en santé reproductive de Guelmim, un Centre régional d’oncologie à Laâyoune et un Centre régional de transfusion sanguine à Dakhla ainsi qu’un laboratoire d’épidémiologie moderne, en plus de l’agrandissement de l’hôpital régional de Dakhla.
Sur le volet social, M. Akhannouch a indiqué que les populations vulnérables des provinces du Sud bénéficient de la généralisation de l’assurance maladie obligatoire, précisant que 70.000 personnes assurées bénéficient du programme « Amo Tadamoun » et qu’environ 68.400 citoyens des trois régions du Sud perçoivent une aide sociale directe.
Et de souligner que la Vision Royale pour le développement des provinces du Sud transcende les aspects procéduraux et techniques de la mise en œuvre d’un certain nombre de programmes et projets dans le Sahara marocain, pour adopter une approche souveraine et prospective, fondée sur un solide ancrage historique et social et sur une maturité institutionnelle qui reflète le consensus national autour de la première cause du Royaume.
(MAP: 10 Novembre 2025)






