Les travaux de la 5ème édition du Forum des associations africaines d’intelligence économique (FAAIE), placée sous le thème « Intelligence économique et co-émergence africaine, quels rôles pour les diasporas? », se sont ouverts, jeudi 09 Octobre à Dakhla.
Initiée par l’Association d’Études et de Recherches pour le Développement (AERED) et l’Université Ouverte de Dakhla, cette rencontre de trois jours (9-11 octobre) ambitionne d’explorer le rôle stratégique des diasporas africaines dans la construction d’une intelligence économique collective au service de la co-émergence du continent.
À travers une approche scientifique et académique, le Forum entend analyser les dynamiques d’innovation, de compétitivité et de coopération qui lient les économies africaines aux réseaux de leurs diasporas, tout en interrogeant les politiques publiques et les stratégies internationales susceptibles d’en renforcer l’impact sur le développement économique durable du continent.
S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre, le président du Forum des associations africaines d’intelligence économique, Driss Guerraoui, a indiqué que cette cinquième édition permet de franchir un nouveau palier dans la réflexion africaine sur les enjeux de l’intelligence économique.
“En plaçant la diaspora au cœur de la co-émergence du continent, nous avons voulu rappeler que les Africains du monde constituent une richesse stratégique pour bâtir une Afrique souveraine, compétitive et solidaire”, a-t-il souligné.
Cette édition, a-t-il poursuivi, signe le début d’une nouvelle étape, celle d’un réseau africain d’intelligence économique plus intégré, plus inclusif et plus tourné vers l’avenir, où les diasporas joueraient un rôle moteur dans la construction d’une co-émergence réelle et durable du continent.
En marge de cet événement, des conventions de partenariat ont été signées entre l’Université Ouverte de Dakhla (UOD) et l’Université Internationale Averroès (UIA), ainsi qu’entre le Forum des Associations Africaines d’Intelligence Économique et plusieurs institutions africaines et académiques. Ces accords traduisent une volonté commune de renforcer la coopération en matière de formation, recherche scientifique, innovation et intelligence économique, au service du développement durable du continent.
La convention entre l’UOD et l’UIA vise à promouvoir des activités conjointes académiques et culturelles, l’échange de professeurs et d’étudiants, ainsi que la réalisation de projets de recherche et la publication d’ouvrages communs. De leur côté, les protocoles d’accord signés par le FAAIE avec le Fonds International de Solidarité pour l’Afrique (FISA), l’Otewa Economic Intelligence Center du Bénin (OEICB) et l’École des Sciences de l’Information (ESI) de Rabat, portent sur la promotion de l’intelligence économique, le renforcement des capacités et la mise en réseau des acteurs africains du domaine.
Ces partenariats s’inscrivent dans une dynamique panafricaine de coopération scientifique et institutionnelle. Ils témoignent de l’engagement des signataires à mutualiser leurs expertises, à favoriser le partage des connaissances et à bâtir des passerelles durables entre les milieux académiques, économiques et de la société civile africains.
A cette occasion, le Prix de la recherche en intelligence économique en Afrique, récompensant la meilleure thèse de doctorat, a été décerné au chercheur éthiopien Tekalign Yalew Shita pour sa thèse intitulée “The Effect of Market Intelligence on Marketing Mix Decision-Making in the Ethiopian Brewery Industry”.
Par ailleurs, le titre de Docteur Honoris Causa de l’Université Ouverte de Dakhla a été décerné à Alain Juillet, en reconnaissance de sa contribution majeure à la promotion et au développement de l’intelligence économique à l’échelle internationale.
Cette rencontre a été marquée par la participation d’associations nationales d’intelligence économique d’Afrique anglophone, lusophone et francophone, d’acteurs institutionnels, ainsi que d’experts africains et non africains travaillant sur l’Afrique.
Elle a réuni des universitaires, responsables publics, dirigeants d’entreprises et représentants de la société civile notamment du Maroc, du Sénégal, du Bénin, du Burkina Faso, du Niger, du Mali, du Tchad, de l’Ouganda, de l’Afrique du Sud, du Portugal, de la France, du Canada et de la Russie.
(MAP: 10 Octobre 2025)